[Topic unique] Le Topic du dernier film vu...

[ROY]

C'est ma faute à me ruer d'abord sur les questions sous balises avant de lire le début des avis

[NiradZedjati]

Septembre :

★★★★★★★★☆☆ Jusqu'à la Garde
★★★★★★★☆☆☆ Death on the Nile
★★★★★★★★☆☆ Stronger
★★★★★★★☆☆☆ Blue Beetle

[Adanedhel]

Vu Hypnotic, nouveau film de Robert Rodriguez avec Ben Affleck, qui a pas mal de soucis dans sa narration et perd un peu l'équilibre avec son concept (parfois en le poussant un peu trop loin ce qui fait chanceler la crédibilité de l'histoire, parfois en esquissant de bonnes idées qui ne sont qu'effleurées...) mais qui m'a bien amusé ! Déjà je m'attendais à un film avec des capacités d'hypnose "réalistes", en tous cas qui travaillerait sur cette idée d'activation de comportement et de souvenirs par des mots clefs, des bruits, ce genre de chose, et au final on bascule carrément dans le fantastique et on est plus proche de pouvoirs psychiques, pourquoi pas en vrai

Avec Rodriguez c'est toujours quitte ou double, il est capable de trucs vraiment chouettes (Sin City, Alita ), de gros nanards (We can be Heroes) comme de grosses bouses (Boba Fett...), celui là est sympa dans son côté labyrinthe et retournements en cascade qui donnent envie d'avoir les réponses et font constamment se demander ce qui est réel ou pas, quel personnage pourrait être sous influence ou pas... Mais il y a aussi beaucoup de scènes qui se retrouvent à avoir un twist pour le twist, sans qu'on voit comment c'est possible que les personnages passent d'une situation à une autre (l'entrée de Ben Affleck chez Rorschach par exemple).

(attention gros spoil) Pareil une fois qu'on sait que Ben Affleck est dans une construction depuis le début (je m'en étais douté vu l'insistance de la mise en scène dans le cabinet de la psy, avec son stylo qui tapote sur son carnet, les nombreux inserts sur les yeux, etc...), il reste quand même un certain nombre de questions : quand il active son pouvoir psy, est-ce que ça fait partie du scénario prévu par l'organisation ? est-ce qu'ils ont besoin de lui faire réactiver en partie son pouvoir pour qu'il les mène à Domino, ou bien est-ce qu'il les réactive par lui-même et bouleverse leurs plans ? Si tout est une construction, pourquoi lui donner accès à un ordinateur qui lui révèle quasiment le pot-au-rose ?

Et sur la toute fin, c'est un peu "facile" que Ben Affleck vienne expliquer tout le plot du film, on a vraiment l'impression que dans sa construction, Rodriguez a pas réussi à caser toutes les infos pour que le film soit complet de a à z et qu'il a été obligé de tout balancer en dialogue à ce moment là

Mais bon passé ces quelques maladresses c'est un film à la Inception qui se prend pas autant au sérieux que Nolan, et qui assume des scènes un peu plus fantasmagoriques, donc ça en fait un moment sympa. A 10 balles la place pas 100% sûr que ça vaille le coup, mais à 4.50 c'était une chouette séance ^^

[NiradZedjati]

Octobre :

★★★★★★☆☆☆☆ Spiral : Saw
★★★★★★★★☆☆ Gran Turismo
★★★★★★★★☆☆ Mission Impossible Dead Reckoning Part I
★★★★★★★★☆☆ Quo vadis Aida

[Adanedhel]

Pas mal de films vus au ciné ce week-end, et que du très très lourd !

- Second Tour, nouveau film d'Albert Dupontel après Adieu les Cons qui m'avait totalement transporté et qui est facilement un de mes films préférés. Ici on retrouve les mêmes ingrédients, cette fois ci avec un focus un peu moins intime et personnel et plus engagé politiquement (même si Adieu les Cons n'était pas avare en commentaires sur la société). Le film est loin d'être extrême dans ses positions, il est même d'une complète évidence, sur le ton assez léger d'une fable, et c'est justement le coeur de son message, les décisions à prendre pour changer positivement les choses sont absolument évidentes mais aucun politique n'a le courage de les prendre. Comme Adieu les Cons il est à la fois très drôle et très touchant, avec une maîtrise technique totale et une vraie recherche esthétique pour que le film se démarque visuellement. Moins intense peut-être (ça dépendra sûrement des sensibilités, il m'a fait chialer comme une madeleine mais moins quand même que son prédécesseur), mais tout aussi réussi

- Le Règne Animal, deuxième film de Thomas Cailley, film de SF/fantastique français. Une mystérieuse épidémie s'est répendue depuis déjà une paire d'année et a transformé une partie de la population en mutants mi-humains mi animaux, dont la mère d'Emile, qui vit seul avec son père et commence lui aussi à changer... on est sur les thématiques classiques du changement de l'adolescence et de l'acceptation de la différence qui ne seront pas étrangères aux fans des X-Men en tous cas c'est vraiment une très belle histoire, émouvante à bien des moments et très puissante dans son déroulé et l'évolution de ses personnages, du lien père-fils compliqué mais qui reste fort et bienveillant malgré les heurts, et surtout les maquillages, animatroniques et costumes utilisés pour les bestioles sont absolument magnifiques, il y a une vraie recherche de DA pour créer un look différent de ce qu'on a déjà pu voir ailleurs sur ce genre de concept, les créatures croisées sont assez nombreuses et surtout très variées... très bonne surprise à ce niveau là ! Et très belle musique (c'est un excellent point de Second Tour également, d'ailleurs)

- Killers of the Flower Moon, aussi connu sous le nom de "Ah DiCaprio il le veut, son Oscars"
Sans dire que j'y allais à reculons j'étais un peu méfiant après un The Irishman que je n'ai jamais réussi à finir, et finalement j'ai été totalement embarqué dans ce récit-là (malgré quelques longueurs - les 3h30 se sentent passer quand même). Le début surtout traîne un petit peu, mais une fois que les meurtres commencent, la tension va crescendo et ne redescend jamais. On sait directement d'où vient la menace, aucun mystère là-dessus le film joue imédiatement cartes sur table, mais on se demande toujours jusqu'où cette menace du personnage de De Niro sera prête à aller. Et il y a une vraie ambiguité autour du perso de DiCaprio, il semble être réellement amoureux de Mollie, et c'est un personnage un peu naïf voire stupide qui n'a pas l'air d'avoir pleinement conscience des actions de son oncle ou de leur retombé... sur la fin, le procès arrive peut-être un peu tard, comme sur Oppenheimer j'aurais bien vu une plus grosse part du film graviter autour (quelle bonne surprise d'y trouver Brendan Fraser en avocat !). Et très très bonne idée d'avoir remplacer le panneau de texte qui conclue habituellement les films historiques de ce genre par l'enregistrement d'une émission radio, tout de suite beaucoup plus intéressante cinématographiquement, avec un chouette travail du son et du montage sur cette séquence !

[Adanedhel]

J'ai vu Mars Express ce week-end, gros gros coup de coeur pour ce film d'animation français qui offre de la SF de très haute volée ! Des tonnes d'idées de design géniales qui forment un univers riche et crédible, une mise en scène extrêmement inspirée qui utilise à bon escient les effets de styles propres à l'animation (sur sa anière de gérer les hologrammes par exemple, ou même de réfléchir la mise en scène jusqu'à recréer l'effet d'une demi bonette !!), une intrigue classique mais prenante, en se raccrochant comme ça à une enquête type film noir on se laisse facilement porter dans ce que l'univers a à nous proposer d'intéressant, beaucoup de pistes de réflexions et d'appuis aux thématiques du films ne sont illustrés que visuellement et demandent de s'investir dans les éléments de worldbuilding qui apparaissent à l'écran, pas mal de références à d'autres oeuvres du genre (Matrix, Blade Runner, Alien, 2001, Asimov évidemment...) mais qui ne sont jamais gratuites et permettent en s'assemblant de créer cet ensemble assez neuf, qui propose en tous cas des choses que je n'ai jamais vu ailleurs !

Ma seule limite avec le film, c'est le jeu des comédiens et comédiennes, que je trouve parfois un peu monocorde, pas toujours très juste... surtout pour Marie Bouvet, Léa Drucker et Mathieu Amalric. Daniel Njo Lobé s'en sort très bien je trouve (d'autant que son personnage amène certaines des thématiques les plus passionnantes du film !), mais contrairement aux autres lui a déjà pas mal de doublage à son actif (notamment Cyborg dans les DC animated, Geralt de Riv, Saw Guerrera, le limier Martien dans la trilo de Snyder...)
Peut-être qu'avec des doubleurs plus habitués à de la SF (sur des séries ou des jeux vidéos par exemple), on aurait moins eu ce sentiment d'hésitation un peu perplexe. Ca ne me parait pas anodin qu'un des personnages qui a l'air le plus convaincu et convainquant soit doublé par le Captain du Nexus VI par exemple...

En tous cas énorme plaisir devant le film, j'ai qu'une hâte c'est de le revoir

[NiradZedjati]

Novembre :

★★★★★★★☆☆☆ Indiana Jones and the Dial of Destiny
★★★★★★★★☆☆ Babyteeth
★★★★★★★★☆☆ The Killer
★★★★★★★☆☆☆ Summerland

[ROY]

J'ai vu Leave the World Behind j'ai kiffé mais je suis mdr devant les gens qui critiquent la fin

[EagleWolf]

J'ai vu Leave the World Behind j'ai kiffé mais je suis mdr devant les gens qui critiquent la fin

Je l'ai trouvée cool la fin.

[NiradZedjati]

Décembre :

★★★★★★★★☆☆ The Creator
★★★★★★★☆☆☆ The Front Runner
★★★★★★★★☆☆ Le chant du Loup
★★★★★★★★☆☆ Oppenheimer

[Adanedhel]

Bon, pas franchement convaincu par ce Napoléon... Tout n'est pas à jeter évidemment, je retiendrai notamment les trois grandes scènes de bataille (Austerlitz, la Campagne de Russie, et Waterloo) où j'ai vraiment retrouvé le Ridley Scott de Gladiator et Kingdom of Heaven (et qui m'ont rappelées les longues heures passées sur Imperial Glory, très chouette jeu de stratégie !). Ce sont aussi parmi les rares scènes où le film se prend réellement au sérieux. Autrement il a une certaine manie à ridiculiser son personnage, ce qui est une approche possible aussi mais qui crée une dichotomie avec ces scènes extrêmement sérieuses et premier degré. J'ai parfois eu cette impression que Ridley Scott et même Joaquin Phoenix se parodiaient eux-mêmes...
Cela dit je suis quand même curieux de jeter un oeil à cette fameuse version longue de 4h quand elle sera disponible, parce que je me demande si un très bon film sur Joséphine ne pourrait pas se trouver au milieu de ce film très inégal sur Napoléon...

[ROY]

Complètement fou The Creator

[Dark Sirgon]

Je viens de matter Bullet train dont j'étais passé totalement à côté lors de sa sortie (je suis même pas sur d'avoir vu une BA ?...)
Ce film est absolument incroyable !! Ça m'a fait penser au film de Hong Kong d'il y a 15/20 ans , de l'humour, de la folie , de la baston du gun fight et énormément de rebondissements !
De plus un p###in de casting !
Bref ça fait plaisir des films comme ça !!

[Adanedhel]

Un de mes coups de coeur de 2022, j'avais adoré !

[NiradZedjati]

Janvier :

★★★★★★★☆☆☆ Babylon
★★★★★★★☆☆☆ The Trip to Greece
★★★★★★☆☆☆☆ Rebel Moon
★★★★★★★☆☆☆ Eat Wheaties
★★★★★★★☆☆☆ Barbie

[Adanedhel]

J'ai réussi à aller voir Creation of the Gods - Chapitre 1 : Kingdom of Storms ce weekend, l'unique séance proposée par un ciné pas trop loin de chez moi (comme pour Minus One, une semaine d'exploitation c'est trop demandé ? Bon là ils ont au moins eu l'intelligence de le faire un samedi et pas un jeudi/vendredi...)
Très très bon film, des décors et costumes magnifiques, de belles chorés d'action, des effets spéciaux très très convaincants (à une exception près où le numérique est très visible mais sans être horrible non plus)
J'avais déjà vu une adaptation de ce récit avec le League of Gods sorti il y a quelques années, et autant celui-là était un nanard abominablement drôle, ce Creation of the Gods est un vrai bon film de fantasy comme on en voit trop rarement !

[NiradZedjati]

Gros coup de coeur pour Society of the Snow, intense et brutal parfois (la scène du crash), mais aussi profondément humaniste et résilient dans son message, le tout dirigé avec maestria par une mise en scène hyper soigné de Bayona et une B.O très "Lostienne" de Giacchino...bref je ne pense pas qu'on puisse faire mieux en terme de Survival Movie.

[Adanedhel]

Gros coup de coeur pour Society of the Snow, intense et brutal parfois (la scène du crash), mais aussi profondément humaniste et résilient dans son message, le tout dirigé avec maestria par une mise en scène hyper soigné de Bayona et une B.O très "Lostienne" de Giacchino...bref je ne pense pas qu'on puisse faire mieux en terme de Survival Movie.

C'est clair, Bayona a un talent de mise en scène absolument admirable !

[EagleWolf]

Très bon survival humaniste effectivement tiré d'une histoire véridique de surcroît.

[Adanedhel]

Le Garçon et le Héron est repassé près de chez moi, du coup j'ai enfin pu aller le voir (en VF, qui est malheureusement et surprenemment assez mal jouée pour quasi tous les personnages ).
Un film très particulier... très très riche en interprétations possibles, mais qui demande de se poser un peu pour le digérer.

Déjà, visuellement, mais quelle folie ! Il y a du mouvement partout, les flammes, l'eau, le vent, tout est prétexte à ce que des éléments bougent dans l'image, ça donne un film qui fourmille de vie de manière assez spectaculaire

L'univers présenté par le film est très riche... j'aurais pas envie de dire trop, mais il y a un truc qui m'a un peu dérangé. Dans sa construction, il surexplique certaines choses, à d'autres moments il balance à l'arrache des éléments qui auraient dûs être expliqué avant (par exemple quand on nous dit que c'est sacrilège d'entrer dans une salle seulement au moment où les personnages se retrouvent devant la porte... ça fait que les conséquences qui suivent quelques scènes plus loin sortent un peu de nulle part). Ces quelques éléments sont pas rédhibitoires pour le film, mais ils me surprennent un peu vu la maîtrise habituelle de Miyazaki...

En tous cas ils n'empêchent pas le film de contenir un sous texte très intéressant, voire, ils pourraient en faire partie... Pour l'instant j'y vois deux interprétations possibles (qui se complètent bien l'une l'autre).
D'un côté une allégorie de la vie de Miyazaki lui-même (un peu à la façon dont Ready Player One présentait un triple portrait de Spielberg via le héros, Sorrento et Halliday). Le film est une façon de revenir sur son passé via Mahito, et d'offrir une réflexion sur son oeuvre et la manière dont il se perçoit maintenant via le Grand-Oncle, qui s'est coupé d'un monde qu'il trouvait trop cruel pour aller créer des univers fantastiques qu'il essayait de faire tenir debout... et on voit que cette tâche commence à peser sur ce personnage, d'où peut-être le monde moins clairement défini de ce film là, dans une sorte d'approche méta ?).
De l'autre un film qui parle de manière plus large du deuil, de sa mère par Mahito, qui accepte au final une nouvelle famille, deuil d'une forme d'innocence aussi, puisque Mahito se rend compte, à la fin, de ses propres failles et des erreurs qu'il a commises, deuil de l'oeuvre du Grand-Oncle, qui permet aussi d'aller vers le thème de l'écologie toujours chère à Miyazaki et qui traverse quasi tous ses films, avec ce peuple perruche qui représente l'avidité capitaliste, qui ne cherche à tout envahir et tout avaler, et dont le roi finit par littéralement briser le monde dans son égoïsme...

Bref il faudra que je le revois pour tout remettre en place, ce n'est pas mon Miyazaki préféré mais c'est vraiment un très très beau "film testament", je l'ai trouvé visuellement magnifique à chaque seconde et passionnant à appréhender

[Adanedhel]

J'ai vu aussi La Bête de Bertrand Bonello, un drame de SF français, avec Léa Seydoux et George MacKay. Et quelle bonne surprise !
Comme toujours avec la SF française, j'y allais avec une bonne pointe de méfiance, mais malgré quelques redondances narratives qui peuvent un peu lasser, le film m'a bien happé ! Le film prend place 20 ans dans le futur, le monde est géré par un système d'intelligence artificielle qui permet aux individus de se débarrasser des traumas inscrits dans leur ADN en revivant des vies passées... le concept était en tout cas prometteur, c'est ce qui m'a intrigué et je l'ai trouvé bien mené de ce point de vue là !

J'ai trouvé la mise en scène un peu rigide, un peu théâtrale… beaucoup de longs plans fixes sur des dialogues avec des zooms très lents, un éclairage souvent un peu plat... on peut noter quand même quelques portraits en longue focale avec de très jolis boquets, et un changement de ratio entre futur et passé qui rend le futur plus étriqué, le personnage se retrouve davantage enfermé par le cadre...
Au global c'est pas le style qui me parle le plus mais il fonctionne bien dans le déroulé du film.

L’imagerie du Paris de 2044 semble marquée par les rues désertes du confinement, le manque de moyens se ressent légèrement dans ce futur finalement pas si différent du présent dans son esthétique, mais son approche de l’IA et cette imagerie postpandémie le rendent assez intéressant et flippant tout de même. Et plutôt que de jouer sur la surenchère technologique qui caractérise souvent la SF d’anticipation, on a plutôt une épure, l’IA semble avoir débarrassé le monde des voitures, des écrans, les gens sortent avec un masque
(pollution ou moyen de limiter les interactions dans ce monde qui proscrit les émotions ?), c'est une manière d’accentuer encore la solitude du personnage.

Dans les films où j'ai pu la voir jouer, je trouve pas toujours Léa Seydoux très juste, j'ai eu du mal avec son jeu dans les deux derniers Bond, j'ai encore en tête l'affreux Belle et La Bête où elle était à côté de la plaque sur chaque réplique, mais là son jeu est très très bon, et George MacKay est impeccable également, ils donnent une vraie intensité à chaque version de leur personnage !

La fin est pour le coup vraiment impactante, elle m'a collé un bon frisson, c'est le genre de choc que peut procurer la SF et qui fonctionne extrêmement bien, ce qui me fait dire que le pari du film de ce côté là est réussi ! D'autant qu'elle vient appuyer le propos du film sur la chaleur des émotions et de la passion, opposé à la froideur de la rationalité des IA, qu’il vaut mieux souffrir si ça signifie connaître aussi l’amour, plutôt que de se couper de ses émotions par peur de l’inconnu (la peur qui a séparé les personnages en 1910, et l'absence d'émotions qui les sépare à nouveau en 2044...)

Le film reste quand même assez... énigmatique ? théorique ? dans certaines de ses idées, notamment le tout premier plan, avec Léa Seydoux sur fond vert, qui me semble renvoyer à l’aspect virtuel des souvenirs explorés par le personnage, et qui fait ensuite écho à deux scènes du film en lui-même, mais qui reste totalement extérieur à la diégèse, comme si le film s’amusait à mettre le spectateur face à sa propre artificialité en jouant la même scène deux fois, dans le décors de la villa et sur le fond vert (surtout que Léa Seydoux a un costume et coiffure différents dans les deux versions de la scène, ce qui ajoute encore une couche d'artificialité supplémentaire...)

Bref une jolie surprise, qui aurait pu gagner à être un peu moins long ou à limiter le nombre d'allers-retours dans chaque époque visitée, mais qui m'a vraiment plu et happé dans son propos

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Et ce soir je sors tout juste de Universal Theory, un thriller de genre allemand en noir et blanc, et... non non mais non, partez pas, je vous jure c'est vachement bien ! On suit donc un jeune doctorant en physique quantique, en 1962, qui se rend à un séminaire dans les Alpes Suisses avec le professeur encadrant sa thèse. Mais une fois arrivé à l'hôtel, des évènements étranges surviennent, et le doctorant se retrouve hypnotisé par une femme mystérieuse qui semble en savoir beaucoup sur lui...

La bande-annonce avec totalement capté mon attention par son esthétique (et effectivement, le noir et blanc est magnifique, toujours extrêmement contrasté, les visages éclairés à la perfection ), par sa promesse de parler un peu physique quantique, et par ses quelques plans très mystérieux qui laissaient présager une irruption du fantastique ou de la SF au coeur du récit... eh bien tous les promesses que cette bande-annonce avaient exposées ont été amplement remplies au visionnage, et plus encore !

Le film m'a parlé à un niveau assez fou, je me suis dit pendant tout le climax que c'était le genre de film dont j'aurais aimé avoir l'idée et que j'aurais aimé réalisé... Climax qui n'hésite pas à pousser son concept jusqu'au bout avec des idées visuelles simples mais tellement marquantes et efficace, et qui garde une dose de mystère et laisse totalement place à l'imagination, ça fait tellement plaisir !

Après ce climax, le film se conclut sur un monologue, un peu long... et qui ne me paraît pas totalement nécessaires, tant les images sont parlantes, je suis persuadé qu'elles auraient été suffisantes pour comprendre le destin du personnage. Ca aurait pu être un bémol... si le monologue ne s'était pas interrompu pour laisser place à un ultime plan... et quel plan j'en ai encore les poils qui se dressent rien qu'à y repenser.

Un film qui va me rester en tête longtemps, vrai coup de coeur, et d'autant plus impressionnant que c'est, je crois, un premier film (ou en tous cas son premier à sortir en salles) !

[ROY]

Super poster en tout cas

[Adanedhel]

Ouais je le trouve incroyable

[NiradZedjati]

Février :

★★★★★★★★☆☆ La Loi du Marché
★★★★★★☆☆☆☆ Aquaman and the Lost Kingdom
★★★★★★★★☆☆ Kon-Tiki
★★★★★★★★★☆ Society of the Snow

[NiradZedjati]

Mars :

★★★★★★★☆☆☆ Secret in their Eyes
★★★★★★★☆☆☆ Napoléon
★★★★★★☆☆☆☆ Without Remorse
★★★★★★★★☆☆ Les Trois Mousquetaires : D'Artagnan
★★★★★★☆☆☆☆ Infinite