Hop bon j'avais du retard sur les 3 derniers tellement que je geek pendant ce confinement que je les matte à la suite pour rattraper, avec mon avis sur chacun entre deux :
5x05 :
Épisode plus intéressant cette fois du côté de Mike qui pose enfin ce que la série préparait depuis 3/4 épisodes, ce qui rend l'ensemble beaucoup plus intéressant. Moins de Saul certes, mais c'est pour préparer le prochain (qui s'annonce épique).
Ainsi probablement l'épisode le plus déterminant de cet univers pour les personnages de Gus et Mike, car ça définit enfin clairement le premier (grâce à 2/3 indices qu'on connait déjà de BB), et ça pose enfin la pierre angulaire de l'autre (comme cette fameuse fontaine au final...

).
En effet on comprends donc qu'au final, toute l'histoire de Gus
et son empire, ce n'est qu'une revanche pour la mort de son associé (et la fameuse théorie du "plus que ça ...?" enfin probablement confirmé) aux mains du cartel en le détruisant de la manière la plus douloureuse et violente. Au final on peut ainsi voir un peu Gus comme ça comme un héros/gentil de l'histoire (que ce soit dans BB ou BCS), que malgré ses moyens extrémistes, son objectif est et a toujours été de détruire le cartel... Et ainsi le crime, en réussissant à le contrôler pour le détruire de l'intérieur. Et c'est donc en ça qu'il recrute définitivement Mike, qui a toujours voulu sa revanche contre les flics pourris (et donc les criminels) qui ont tués son fils (ce qui le névrosait ces derniers temps, surtout suite au fait qu'il a du buter l'allemand, et s'est retrouvé dans la situation de ceux qu'il méprise). Et c'est une chose qu'on avait jamais su dans BB, et qu'on comprends enfin maintenant après tout ce temps. Et c'est d'ailleurs plus clair quand Mike teste ce que ça fait d'être à la retraite (et que ça semble lui plaire en plus !). Depuis le début, Gus n'a voulu que se venger, Mike aussi. On comprends mieux (et même compatis) avec le comportement de Gus dans BB (surtout la saison 4) par rapport à Walter et Jesse (l'un qui est un parasite et représente ce qu'il méprise, et l'autre dont il se rend compte qu'il lui ressemble beaucoup plus et qu'il veut éviter qu'il subisse le même sort). C'est génial, car ça rajoute beaucoup de profondeur au personnage. Je ne le verrais plus jamais du même œil si je rematte BB !
Incroyablement heureux de voir ENFIN
Saul et Mike de nouveau rentrer en contact, pour tout de suite être terriblement triste que ça ne se fasse pas.
Mais je pense qu'avec ce qu'on sait de BB, Lalo sera l'élément qui va probablement réunir les deux de nouveau.5x06 :
Bon bah là clairement on tient pour l'instant le meilleur épisode de la saison, et un des meilleurs de la série.

Toute la scène dans le bureau, c'est d'une puissance digne du procès McGill de la saison 3 !
En effet un épisode avec un Saul impérial, un Mike back into business pour faire ce qu'on adore voir faire, des acteurs tous au top, un montage de Saul qui magouille aussi délicieux que les autres (qui sont clairement à chaque fois les meilleurs moments de cette série), et surtout ces 20/25 dernières minutes complètement dingue et parfaite de bout en bout, c'était complètement génial.
À la moitié de la saison, c'est clairement l'épisode angulaire qui fait enfin tout basculer et nous emmène là où on se dirige, donc forcément pas énormément de choses à dire dessus à part que c'est parfait, c'est génial, et olalalala vivement la suite !
Saul qui n'aura jamais été aussi puissant, même dans BB, car pour le coup le génie
derrière tout ça ici c'est Kim, et Saul ne reste qu'un acteur. C'est pour ça qu'au final dans BB il reste certes riche mais très 'cheap' dans ses méthodes, car avec Kim ils formaient cependant un duo indestructible et de qualité. Au final on peut même dire que c'est elle qui a créé Saul, et pas Jimmy. Que Saul est le résultat de son intelligence et sa stratégie et son penchant pour la rébellion/le 'crime', et l'acting et la magouille de Jimmy. Et qu'elle se rend compte trop tard de son erreur. C'est extrêmement plaisant de l'écrire comme ça, car quand on connait là où il finit, ça ne rend que le moment encore plus délicieux tout autant que frustrant, et ça c'est de la brillance dans l'écriture !
D'ailleurs on comprends aussi que la proposition de
mariage, c'est purement par nécessité : avec ça, ils auront pas à témoigner l'un contre l'autre (vu que c'est un truc aux USA).D'ailleurs comme je le sentais venir, je pense que ça va se passer comme ça :
Lalo va engager Saul comme avocat, Mike (sous ordre de Gus) va lui obliger de perdre, Saul ne voudra probablement pas car ça peut être un boost dans sa carrière, du coup ça va amener une épée de Damoclès extrêmement intéressante. Manquera plus que Nacho dans l'équation, et on sera vraiment enfin aux portes de Saul quand on le découvre au début de BB, encore terrifié par cet histoire de Lalo et Ignacio.
5x07 :
Encore un épisode extrêmement intéressant et soigné qui joue beaucoup sur sa photographie, avec un énorme jeu de composition sur le miroir, la dualité, la séparation (beaucoup de personnages de profil, toujours deux éléments dans le plan, des miroirs, etc...)... Qui prends tout son sens dans les 5 dernières minutes de l'épisode, avec une scène incroyable, un jeu d'acteur parfait qui nous fait encore plus enrager que Bob Odenkirk n'ai rien eu pour le rôle... Et que pourtant nous fait amener à dire que si Cranston était le meilleur acteur de ces séries et mérite complètement ses récompenses pour son personnage iconique... Il faut quand même l'avouer une bonne fois pour toute, niveau qualité, Better Call Saul surpasse Breaking Bad, car c'est la quintessence de l'écriture et du style de Gould et Gilligan. Enfin voilà moi c'est dit, c'est officiel, c'est mieux que Breaking Bad !
En effet, comme on le voyait bien depuis quelques épisodes, même si Jimmy a enfin endossé son identité et si plait énormément, il est encore là et Saul ne reste qu'un avatar (créé par ses proches, Kim, son frère, Mike, et maintenant
Lalo). Mais il reste un débrouillard un peu tricheur qui veut faire le bien. Il n'est pas le Saul sans âme et appâté par le gain qu'on connait.
Mais après la puissance de la dernière scène... Cela y est, ça a éclaté.
Ce qu'il reste de Jimmy explose, il embrase Saul, et comme à l'image, disparaît (jimmy) dans le flou. Une dernière fois pensait-il faire le bien (mais son côté vicelard et appât du gain sont là aussi, donnant ce merveilleux plan miroir de son visage, d'une double personnalité qui ne s'aligne pas), mais sa volonté de s’affirmer et se venger de son frère et aussi Howard (qui l'a toujours méprisé et là d'un coup vient le recruter, ultime hypocrisie pour Jimmy, symbole de ce monde qu'il méprise (celui de son frère)), prouver qu’il peut réussir, l’emporte. Et là, c’est devenir le dieu Saul, capable de se faire des millions, sans avoir de remords pour une pauvre famille de rouquins.Grandiose. Même dans Breaking Bad, l'écriture n'avait pas autant sublimé la transformation de Walter. Ici c'est presque de l'art.
Donc j'ai clairement rien à dire, c'est de l'Art.

Et que oui BCS >> BB officiellement maintenant (même si opir pas de comparaison à faire, les deux séries resteront dans les annales de l'Histoire).